mercredi 31 juillet 2013

"Le commando des immortels" de Christophe Lambert

Des elfes combattant dans la jungle birmane auprès de soldats anglais alliés pendant la deuxième guerre mondiale ?!?!?
Voilà le pitch légèrement "what the fuck" de ce roman et encore je ne vous ai pas encore parlé de J.R.R. Tolkien (Monsieur Hobbit/seigneur des anneaux) comme personnage principal...
Dit comme cela, on peut dire que les choses s'engagent mal, mais pourtant il faut savoir de temps en temps passer outre ses à priori.
L'auteur de ce roman, Christophe Lambert (rien à voir avec l'acteur c'est simplement un homonyme) est un écrivain qui aime bien les univers uchoniques et décalés (« La brèche » avec un débarquement allié de 44 perturbé par des voyageurs temporels ou « Zoulou kingdom» avec les Zoulous partant à la conquête de l’Angleterre victorienne par exemple)
Ici avec "Le commando des immortels", Lambert renoue avec le récit de guerre en s'inspirant de faits réels (la création d’unités de commando pour combattre l’armée japonaise en Birmanie) tout en introduisant plusieurs éléments de fantastique.
L'univers de ce roman est le nôtre à quelques détails près. Tout d'abord les elfes y existent vraiment. En 1942, époque où se déroule l'histoire, ils ne sont plus qu'une petite communauté vivant recluse et parquée dans une réserve au cœur du parc Yosemite aux USA. Jadis ils ont quitté nos terres pour rejoindre le territoire de l'ouest comme à la fin de troisième âge du seigneur des anneaux. Ils sont devenu les amérindiens de cet univers et ont subis le même sort que celui des indiens du notre pendant la conquête de l’ouest. Ils sont considérés comme des sauvages par les américains et méprisent ces derniers en retour pour leurs actes et leur mode de vie barbare.
Pour contrecarrer l’armée japonaise qui envahie inexorablement le continent asiatique, les américains et les anglais décide de constituer un régiment spécial destiner à les harasser dans la jungle birmane. Peu habitué à ce genre de guérilla, ils décident de demander aux elfes de leur prêter certains de leurs guerriers pour former les soldats de ce commando. Les elfes acceptent mais à une condition qu’un obscur professeur de littérature médiévale anglais se joigne à ce régiment en Birmanie. Ce professeur n’est autre que Tolkien alors âgé de 50 ans et en pleine écriture de la saga du Seigneur des Anneaux. Va s’en suivre un récit militaire classique de série B sur la rencontre de deux cultures différentes, l’entrainement des troupes et une première mission sur le terrain. Le fantastique n’est pas bien loin car les elfes ne sont peut être pas la seule intrusion surnaturelle dans cet univers…
Comme je le dis plus haut le cœur de cette histoire est un récit militaire vu ou lu mille fois mais le mariage du récit historique avec le conte fantastique passe plutôt bien. Les elfes sont un copié collé flagrant des indiens qui ont eux réellement participé à des missions de ce type auprès des troupes alliés notamment comme messager grâce à l’usage de leur langues natives inconnues de l’ennemi. Le personnage de Tolkien est intéressant. Il sert de passerelle entre ces deux univers (réel/fantastique) et il est intéressant de suivre ses réflexions autour de l’écriture de son roman. Sans déflorer la fin de l’histoire, le récit bascule sur un aspect fantastique inspiré des romans feuilletons et des pulps de l’époque tout en faisant d’énormes clins d’œil au Seigneur des anneaux.
Au final un roman plaisant à lire même si il ne restera longtemps dans les mémoires.

dimanche 28 juillet 2013

Les vacances d'un aspie


Voilà un bon bout de temps que n'ai rien publié sur mon blog relatif au syndrome d'asperger. Il faut dire qu'en novembre et décembre 2012, quand j'ai créé ce blog, j'avais un réel besoin de mettre noir sur blanc mon état et mes expériences. Ce blog était pour moi une auto thérapie destiné à aller mieux mais également un vecteur pour expliquer à d'autres personnes qui j'étais réellement.
Au fur et à mesure de mes articles j'ai petit à petit fais évoluer mon blog vers mes passions et coups de cœur du moment.
Aujourd'hui j'ai envi de faire partager ce que sont pour moi des vacances réussies.

Je termine ces jours ci une période de 3 semaines de vacances où j'ai pu me ressourcer et retrouver mon équilibre.
Pour moi de bonne vacance sont des vacances calmes où je vais pouvoir couper avec le stress intense de la vie quotidienne en me ressourçant tout en me créant une harmonie spirituelle et physique.
Concrètement je ne pars jamais en vacance en France ou à l'étranger car je n'en vois pas l'intérêt. Pour moi c'est pour ainsi dire impossible car cela suppose de perdre tout mes repères et mes habitudes, de rencontrer des personnes que je ne connais pas et avec lesquels je ne saurais pas interagir. Une telle expérience serait pour moi tout sauf reposante. Si je dois faire tourner ma "Machine à faire semblant" même en vacance je n'en vois pas l'intérêt...
De plus je ne comprend pas l'intérêt de se priver tout au long de l'année pour tout claquer en 1 ou 2 semaines. Personnellement, je préfère me faire plaisir tout au long de l'année.

Pour moi de bonnes vacances sont des vacances que je vais passer entre mon appartement (qui est vraiment un havre de paix pour moi voir ma forteresse de solitude comme expliqué dans un post précédent) et la maison à la campagne de mes parents.
Je ne suis pas friand des ballades en voiture ou des journées à la plages.
Pour moi une bonne journée de vacance c'est une ballade à pied ou en vélo le matin suivi de quelques bricoles.
Puis une après midi de lecture à l'ombre des arbres avec une bonne musique sur mon IPod ou simplement les bruits de la nature.
La soirée est également passée à lire dehors tant que la lumière naturelle le permet.
Une fois la nuit tombé je reste dehors à regarder le ciel et les étoiles en compagnie de mes chats.
Voilà pour moi une journée parfaite de vacance.

Ma conception de bonnes vacances diffère beaucoup de celle d'un neurotypique. Si je peux concevoir que l'on puisse voir les choses différemment de moi je suis persuadé que beaucoup de NT partent à droite et à gauche plus pour pouvoir se vanter à leur retour d'avoir eu de meilleures vacances que les autres que par réel plaisir... Je ne vois pas l'intérêt de brûler sur une plage ou de fréquenter des lieux surpeuplés mais tendances à l'autre bout de la planète...
Je sais déjà que je vais devoir faire face à ma reprise du travail aux questions traditionnelles de mes collègues qui vont vouloir savoir ce que j'ai fait. Je sais pertinemment que si je dis ce que j'ai vraiment fais je vais être confronté à une grande incrédulité. Je vais donc devoir me montrer évasif ou broder. Je sais que beaucoup vont penser que je suis décidément bien bizarre...

Personnellement je me défini aussi bien en vacance que dans ma vie quotidienne par deux qualificatifs : rêveur éveillé et voyageur immobile.
Mon imagination bouillonne littéralement tant et si bien que je dois faire des efforts permanent pour ne pas me perdre dans mes rêveries. Je n'ai pas besoin d'être physiquement quelque part pour y être "réellement". Dit comme cela j'imagine que le lecteur lambda va déjà cherché une seringue de tranquillisant et une camisole de force... 
De fait avec ces deux "super pouvoirs" j'ai réellement vécu tout les livres que j'ai lu parcourant ainsi des lieux que vous ne verrez jamais même dans vos rêves les plus fous. Chez moi ce ne sont pas des productions à deux balles mais des super productions de folie faisant passer Avatar pour un film amateur. La 3D me fait bien rire moi ce sont mes 5 sens qui vivent et ressentent ce que mon imagination leur dicte.

Certain peuvent prendre mon style de vie pour une manifestation de misanthropie et un total désintérêt dans tout ce qui m'entoure. Si ils savaient...

Pour finir un petit extrait de Blade Runner (que j'aime ce film...) où Roy, un répliquant, livre ses dernières phrases. Si un jour je meurs voilà se que je rêverais comme épitaphe...

Survivre à une invasion robot

Cela faisait un moment que je n'avais pas parlé des livres que je lis et je vais essayer de rectifier le tir. Histoire de recommencer, je vais dire ce que je pense de ma dernière lecture à savoir "Survivre à une invasion robot" de Daniel H. Wilson.
Il ne s'agit pas d'un roman mais plutôt d'un essai sous forme de guide de survie face une future et hypothétique invasion de robots tueurs. Ce livre reprend un des grands thèmes classiques de la SF à savoir celui du soulèvement des robots. De nombreux romans et films ont déjà traité du sujet avec plus ou moins de bonheur au point qu'il est très difficile de faire preuve d'originalité de nos jours.
L'auteur nous présente la menace robot en faisant un point sur l'état d'avancement de la recherche dans ce domaine et les projets en cours. Il nous présente les différentes technologies employées pour créer des robots tant en termes de capteurs, moyens de locomotion, intelligence artificielle, etc... Il imagine ensuite comment toutes ces technologies pourraient se retourner contre nous et comment on pourrait les combattre.
A la lecture de bref descriptif certain crieront au plagiat, avec un simple changement de menace, du livre de Max Brooks, "Guide de survie en territoire zombie" qui exploite la même recette avec des zombies au lieu des robots. Néanmoins, il convient de préciser que le livre de Brooks est sorti en 2009 là où Survivre à une invasion robot est paru en 2005. Cela fait relativiser sur qui a copié qui.
Que vaut ce livre ? Paradoxalement il tient plus de l'ouvrage scientifique que du simple délire humoristique saupoudré de paranoïa que l'on pourrait penser. En effet l'auteur est titulaire d'un doctorat en robotique et intelligence artificielle et cela se sent. Il sait de quoi il parle et offre un état très intéressant de l'état de la science robotique même si on peut regretter qu'elle soit un peu datée sur certains aspect le livre ayant été écris en 2005 déjà.
De fait, j'ai été assez déçu par ce livre car il est un peu le cul coincé entre deux chaises. Si il est intéressant sur la partie état des sciences robotiques, le côté "luttons contre les robots" est pas super terrible. L'auteur peine à développer cette deuxième partie qui manque cruellement d'intérêt faute de paraître crédible voir marrante. Pour le coup Max Brooks avec son guide survie en territoire zombie a bien mieux réussi en rendant son guide passionnant à lire avec un sujet pourtant bien plus invraisemblable.
De plus certains passage mon fait froid dans le dos quand il explique comment reconnaître un androïde d'apparence humaine d'un véritable humain. Selon les critères suggéré (absence d'émotions, langage ampoulé, etc...) avec mon syndrome d'asperger je finirais certainement avec une balle dans la tête si je tombais sur un survivant un peu trop hâtif et doté de ce livre.
Donc au final un livre intéressant à lire pour découvrir les technologies de la robotique moderne mais pas passionnant pour ce pourquoi il est vendu à savoir un guide de survie faute d'un véritable développement d'une touche d'humour.

samedi 13 juillet 2013

Legendary : Dark City

Voilà, j'ai enfin pu mettre la main sur Dark City, la première extension de mon coup de cœur de ce début d'année Lengendary - A Marvel Deck Building.
Alors cette extension vaut elle le coup ? Je ne vais pas faire durer le suspense bien longtemps, oui elle vaut le coup car elle vient palier à plusieurs défauts du jeu de base (manque d'illustration, difficulté un peu trop faible, diversité des decks, etc...).
Concrètement, cette extension apporte 350 nouvelles cartes et quelques nouvelles règles.
Au programme on trouve 17 nouveaux héros avec leur set respectifs de 14 cartes. Ces héros sont issus de trois groupes de super héros. On trouve donc quelques nouveaux X-Men mais surtout deux nouvelles affiliations X-Force (l'équipe covert ops et bad ass des X-Men dirigée par Cable) et les Marvel Knights (appelation arbitraire qualifiant divers personnages urbains secondaires de l'univers Marvel).
Du côté des forces du mal on retrouve 5 nouveaux Masterminds (Kingpin, Stryfe, Apocalypse, MR Sinister et Mephisto), 6 nouveaux de vilains et 2 groupes d'hommes de main).
A cela il convient d'ajouter 8 nouveaux schemes et 11 passants spéciaux à intégrer aux anciens passants et possédant des capacités spéciales.
Pour plus de détail la vidéo ci-dessous présente l'ensemble du matériel :



Ces nouvelles cartes introduisent de nouvelles règles venant enrichir le jeu de base :
- Teleport : certaines cartes comme celles de Nightcrawler ont une capacité de téléportation. Concrètement si vous le souhaitez vous pouvez, si vous ne les utilisez pas au tour où vous les tirez, les téléporter/mettre en réserve pour les rajouter à votre main du tour suivant la portant ainsi de 6 à 7 cartes.
- Bride : certains ennemis ont le titre Bride (dessous de table) sur eux. Pour les vaincre vous pouvez utiliser aussi bien des points de recrutement que d'attaque.
- Versatile : certains personnages comme Domino peuvent être aussi bien utilisé pour recruter que pour attaquer. A vous de choisir en les posant qu'elle sera leur type de pouvoir pour ce tour.
- Critical hits : dans la boîte de base certaines cartes permettaient de bénéficier d'un pouvoir spécial amélioré si l'on avait posé au préalable un certains type de carte. Maintenant certaines cartes permettent de déclencher un super pouvoir si vous avez posé au préalable deux types précis de cartes.
Question illustration Dark City vient enfin résoudre le problème rencontrés avec les héros de la boîte de base qui avaient tous une seule et même illustration pour leur 14 cartes. Les nouveaux héros ont eux 4 illustrations différentes (une par type de carte). On pourra néanmoins regretter que maintenant il y aura deux types de héros en jeu : ceux d'origine avec une seule illustration et les nouveaux avec quarte...
Pour ce qui est des vilains, on peut encore regretter que les groupes soient encore composé de quatre vilains en double exemplaire. De ce fait, on va encore se retrouver avec deux fois le même vilains sur le plateau jusqu'à ce que les fans de BGG crées de nouvelles cartes comme pour la boîte de base.
Pour ceux qui regrettaient, comme moi une trop grande facilité du jeu de base, qu'ils se rassurent le niveau a sérieusement était revus à la hausse. Pour tout dire depuis que je joue avec cette extension je prends tôle sur tôle en solo. Les cinq nouveaux Masterminds sont bien plus redoutable que les "chochottes" de la boîte de base. Ils tapent fort, ils font mal, très mal et tout le temps. Il faut les battre sans tarder car autrement ils vous mettront la misère...
Il en va de même avec les groupes de vilain et schemes bien plus ardus que ceux d'origines. La règles proposées avec l'extension propose quelques variantes qui permettent de booster les vilains et Mastermind d'origine.
Tout n'est pas néanmoins dénué de reproche. En effet, si les illustrations sont enfin différentes pour les héros il n'en va pas autant pour les schemes qui sont encore tous identique. Déjà sur BGG on peut trouver un kit pour pimper ces cartes avec des illustrations adaptées.
Deuxième reproche plus important à mes yeux, les illustrations utilisées dans l'extension (comme dans la boîte de base) sont des illustrations faites par des artistes maisons et non des artistes officiels Marvel. Certes ils ne sont pas mauvais (quoi que l'on peut critiquer certaines cartes assez moche) mais pourquoi ne pas utiliser la banque d'image quasi illimitée de Marvel. J'imagine qu'il y a là une histoire de coup d'achat des droits des illustrations officielles. C'est bien dommage car pour le coup les cartes customs, qui elles ne s'embarrassent pas de ce genre de détail, sont bien plus jolie que les cartes officielles ce qui est un comble...
Je trouve aussi la monter significative en difficulté un peu dommage car elle est très nette avec les nouveaux Masterminds et Schemes. Si cela est super en solo où le challenge était un peu léger avec la règle de base (d'où la nécessité d'une règle solo modifiée), en jeu à plusieurs cela devient assez tendu. A la base le jeu est un jeu coopératif et compétitif, on se bat tous ensemble contre une menace commune tout en essayant d'être plus efficace que ses voisins. Il état relativement facile de battre la mécanique du jeu et le challenge était surtout de réussir mieux que les autres joueurs. Maintenant il faut en priorité se concentrer sur la partie coopérative pour défaire les vilains avant qu'ils vous mettent une fessé déculottée puis si possible réussir un peu mieux que les autres joueurs.
En conclusion, cette extension est un must have absolu pour l'acheteur heureux de la boîte de base. Le jeu devient plus redoutable et varié en un mot encore plus passionnant. Il me tarde les prochaines extensions même si je sais qu'il faudra attendre un an avant de voir arriver une autre grosse extension.
Maintenant la prochaine extension est prévue pour octobre avec un petit paquet de 100 cartes consacrées aux Fantastics Four.