lundi 13 avril 2015

Mes premiers essais de peinture ou comment barbouiller les figurines de Talisman

Tout le petit monde
A lire en premier : si je suis un peintre du dimanche je ne sais pas dire de quel jours je suis le photographe. Les photos qui illustrent cet article dénaturent complètement mon travail qui sans être génial est un petit peu honnête (mauvaise lumière, détails écrasés, couleurs merdiques, etc...). Vous êtes prévenus. Âmes sensibles fermez les yeux... ;-)

Après presque deux mois d'arrêt faute de temps libre je me suis remis à peindre mon premier essai de mise en peinture d'un de mes jeux. à savoir la quatrième édition de Talisman. Comme je le disais précédemment, même si j'avais fait un peu de peinture il y a un vingtaine d'années, je préfère dire que je suis à nouveau un total débutant.

Les figurines au naturel
Avec ce premier essai le but n'était pas d'avoir un résultat parfait mais plutôt de me faire la main avec un de mes jeux auquel je joue peu (donc pas de regret en cas de catastrophe) en utilisant des techniques très basiques.
J'ai tout à fait conscience que le résultat pour certaines des figurines laisse sérieusement à désirer. Dans tout les cas je me réserve la possibilité de décaper le tout dans du Glanzer dans quelques temps quand je maîtriserais mieux la chose et à tout recommencer.

Petite sélection
Mes objectifs premiers étaient de me familiariser avec les pinceaux et les peintures, apprendre à bien diluer mes peintures et à les appliquer, et découvrir des techniques ultra basiques.

Pour peindre je me suis volontairement cantonné au minimum syndical à savoir : une sous couche blanche à la bombe, des aplats simples, pour quelques figurines (les crapauds) un brossage à sec, un ombrage posé avec un shade couleur sépia, un soclage basique à la peinture noire, un vernissage avec deux couches de vernis mat appliquées au pinceau, et enfin un vernis brillant sélectif sur quelques parties de certaines des figurines (yeux des crapauds, gemmes, etc...).

Les crapauds
Le tout, pour ces 23 figurines, m'aura pris environs 10 heures de travail. Je sais que c'est beaucoup pour un résultat assez médiocre mais il faut bien débuter.

Alors quel est mon bilan ? Tout d'abord, comme le laisse supposer le début de mon article, je suis modérément satisfait de mon travail. Certaines figurines sont à mon goût relativement réussies compte tenue de mon niveau et d'autres carrément ratées (aplats mal posés, peintures mal diluées, débordements intempestifs,...).
Le troll
Il faut dire aussi que les figurines de Talisman ne sont pas un modèle de qualité de gravure et qu'elles sont très inégales entre elles. Ce sont avant tout des pions améliorés et l'on est très loin du standard de qualité de beaucoup de jeux récents.
Mis à part la courbe d'apprentissage évidente qui fait que ma technique c'est améliorée au fur et à mesure des figurines peintes (et surtout grâce à l'achat de vrais pinceaux de qualité et non des merdes que j'avais pour les premières) j'ai fait une erreur d'appréciation évidente dans l'usage du shade.
En effet, ne maîtrisant pas encore ces produits, j'ai utilisé un shade sépia (soft tone d'Army Painter) par peur d'utiliser un shade plus sombre qui je le pensais aurait trop assombrit les figurines. Mal m'en a pris car le résultat et assez bof bof. Avec ce soft tone mes figurines sont assez "sales" et donnent trop l'impression d'être passées dans la boue à mon goût. Je pense que j'aurais plutôt du utiliser un Dark Tone voir un Black Tone. Le résultat aurait pu être atténué par des éclaircissements mais je ne souhaitais pas être trop gourmand pour un premier essai en utilisant trop de nouvelles techniques.

La goule
Néanmoins, malgré toutes ces imperfections je suis plutôt content de moi pour un premier essai. Le but recherché n'était pas de faire de la figurine de concours mais de donner un peu de couleur et de relief à des figurines intégralement grises et pas très jolies à la base. Pour un usage dit "tabletop" (c'est à dire des figurines peintes dans le but d'être utilisées pour jouer et observable a plus de 40 cm de distance) je trouve que cela le fait carrément et donne une nouvelle identité à mon vielle exemplaire de Talisman.

J'ai conscience que le résultat est assez moyen mais est tout de même encourageant pour le grand débutant que je suis. De fait, pour moi l'essai est transformé et j'ai la furieuse envie de poursuivre en peignant l'ensemble de mes jeux. Il faut dire que j'ai de quoi faire et que je ne sais pas trop par quoi commencer (Zombicide, Mice & Mystic, A touch of evil, Gears of War, etc...).

Donc en conclusion c'est un nouveau loisir approuvé et appelé à se développer dans mon champ de compétence. De plus et cela ne gâche rien je trouve cette activité ultra zen (un peu comme les cahiers de coloriage pour adulte pour ceux qui connaissent). Avec un bon podcast ou une bonne playlist je peux sans problème peindre des heures durant.

mardi 7 avril 2015

Outcast volume 1: Possession

Même si cela me fait mal de l'écrire, le genre "comic" est un genre qui est en totale perte de vitesse depuis plus de 15 ans. Les ventes s'effondrent et l'on est très très loin du million d'exemplaires auxquels pouvaient être tirés les titres phares des années 60/70. 
Maintenant,  un titre qui se vend à 50 000 exemplaires est une réussite et seuls quelques rares titres dépassent le seuil des 100 000 exemplaires. Il faut dire que les deux majors que sont DC et Marvel ont plombées le marché avec leurs séries de super héros qui tournent en rond depuis des dizaines d'années.

Pour trouver de l'originalité, il faut lorgner vers les éditeurs mineurs qui savent trouver les talents qui par leur originalité et leur créativité sauvent la mise du genre. 
Parmi ces créateurs de génie il y en a un qui transforme tout ce qu'il touche ou presque en or : Robert Kirkman.

Certes tout ces titres ne sont pas des succès, mais tout de même ce monsieur peut se targuer d'être à l'origine (et toujours à la tête d'ailleurs) des meilleures séries comics du moment. On peut lui reprocher de ne pas être original en repompant des thèmes éculés mais à chaque fois il sait en revoir les codes pour transcender le genre. 
Donnez lui une histoire d'invasion zombie et il va vous écrire Walking Dead et dépeindre les tréfonds de l'âme humaine. 
Demandez lui d'écrire une histoire de super héros et il vous sort Invincible mariant avec brio et fraîcheur les codes du genre avec ce mix généralissime de Superman et Spider-Man qui vous fera tantôt rire, pleurer, vibrer,...

Après ces quelques lignes vous aurez compris que j'aime BEAUCOUP l'œuvre de Robert Kirkman et que j'attends toujours avec impatience tout ce qu'il peut écrire. C'est donc avec impatience que je guettais la sortie de son dernier bébé en date : Outcast.

Delcourt nous propose de découvrir cette nouvelle série dans un TPB regroupant les 6 premiers numéros de la série. Ici pas de retard par rapport aux USA car ce TPB nous parviens juste quelques semaines après sa publication là-bas. Il faut dire que Delcourt ne se mouille pas trop car cette série est un franc succès aux USA tant critique que commercial. Beaucoup la décrivent comme le nouveau Walking Dead.

S'agissant d'une toute nouvelle série il est difficile d'en parler sans risquer de déflorer le sujet et ainsi gâcher le plaisir de la découverte au nouveau lecteur. Je resterais donc relativement floue sur l'histoire. Tout au plus je peux dire que le thème abordé est le fantastique à tendance horrifique. 
Nous allons y suivre les pas de Kyle Barnes qui revient dans sa petite ville natale paumée de Virgine Occidentale. Enfant il a été victime et témoin d'événements horribles et traumatisants qu'il a enfouis sans vraiment les comprendre. Sans vouloir griller le suspens je peux vous dire que son passé va le rattraper...

Encore une fois Kirkman nous livre ici un petit bijou : les personnages sont attachants, l'ambiance tendue comme il faut, l'histoire se dévore, etc... Bref, on repose ce volume après l'avoir lu d'une traite en implorant d'avoir la suite pour en savoir plus sur le puzzle qui a tout juste commenbé à se dévoiler.

Le dessin n'est pas en reste et le style de Paul Azeceta se mari à merveille avec le récit. Le trait du dessinateur est épuré et torturé comme il faut. Je ne connaissais pas cet artiste qui apparemment a déjà travaillé chez Marvel entre autre.
Bonne ou mauvaise chose (l'avenir nous le dira) la série comic est déjà en cours d'adaptation au format série télé.

Si après la lecture de ces quelques lignes vous n'avez pas compris que j'ai adoré et dévoré cet album c'est que j'ai du rater quelque chose.